LE LIÈGE
c’est l’écorce d’un chêne qui se trouve autour du bassin méditerranéen
LE LIÈGE
le QUERCUS SUBER plus connu sous l’appellation CHÊNE LIEGE
Contatti

Un peu d’histoire

Il existe plusieurs centaines de variétés de chêne. Nous trouvons en méditerranée orientale une espèce abondante, le chêne liège. Le liège était déjà utilisé du temps des égyptiens pour fabriquer les bouchons d’amphores. En Grèce antique, nous en faisions des flotteurs de filets de pèche et des bondes de tonneaux. Les romains s’en servaient pour isoler leurs habitations ou pour fabriquer des chaussures d’hiver. Ils avaient découvert les propriétés mécaniques et physiques du liège : légèreté, élasticité, imputrescibilité, imperméabilité, mauvaise conductibilité thermique et phonique qui en font encore aujourd’hui le meilleur isolant.

Nous le redécouvrons dans nos régions au XVIII° siècle, pour fermer les bouteilles de champagne (Don Pérignon), puis du vin. Le chêne liège est toujours produit autour du bassin méditerranéen où il pousse depuis trente millions d’années.

La récolte du liège

Le jeune chêne est taillé afin d’obtenir un arbre haut et droit. Vers 30 ans, il atteint un diamètre de 60 cm. Nous allons lui enlever sa première écorce (le démasclage), qui va se reconstituer en 9 ans. Nous pratiquons alors la même opération (qui s’appelle maintenant l’écorçage) tous les 9 ans. La qualité et la régularité du liège s’améliorent au fil des écorçages. Cette récolte dure pendant 120 ans.

La récolte du liège est donc très écologique, elle participe au maintien des forêts (l’arbre n’est pas coupé).

La transformation

LES BOUCHONS NATURELS
Après réception, le liège est stocké pendant plusieurs mois pour sécher, évacuer la sève, les mauvais tanins, les insectes, les parasites et les arômes herbacés. Il s’agit de la stabilisation du liège. Il est nécessaire d’avoir une organisation très précise avec un rangement spécifique des plaques de liège pour que l’ensoleillement soit optimal. Les rayons UV détruisent les mauvais éléments et stérilisent le liège. ensuite le liège est inséré dans de l’eau bouillante pendant environ 1h afin de le désinfecter (c’est-ce que l’on appelle le bouillage). Puis le liège est tubé pour fabriquer les bouchons. IL est implorant de ne pas toucher la croûte pour éviter tout risque de déviance organoleptique. Le tubage se fait dans le sens des lignes de vie de l’arbre donc verticalement . Les bouchons prennent forme et sont triés en différentes catégories. Afin de respecter la taille du bouchon souhaité par le client, le ponçage et le rognage sont indispensables (longueur et diamètre). Un dernier lavage est nécessaire pour désinfecter et nettoyer le bouchon. Pour finir, le bouchon est trié en différentes catégories visuelles, puis est marqué à l’encre ou au feu. Afin de conserver toutes ses propriétés d’étanchéité et d’utilisation (meilleure introduction lors du bouchage et meilleure extraction lors du débouchage) il est appliqué un traitement de surface.

LES BOUCHONS MICRO AGGLOMÉRÉS
Après le tubage, les résidus sont broyés en granulés de différentes tailles. A l’aide d’une trieuse densimétrique les granulés sont triés par tailles. Puis ils sont nettoyés à la vapeur afin de les désinfecter. Par la technique du moulage, les granulés mélangés avec du liant cuisent dans un moule pendant plus d’une heure. Après la cuisson les bouchons sont poncés, triés et marqués. La dernière étape consiste à poser le traitement de surface.